Ça fait maintenant un petit moment que j'ai délaissé le récit de mon récent voyage en Amérique et je n'ai pour l'instant encore parlé que du Québec.
Il est donc temps de parler maintenant de notre route vers les États-Unis!
Le soir du départ donc, Tony nous avait cuisiné un bon pâté chinois et à peine était-il fini qu'il allait falloir se dire "Au revoir".
On a fait ça commes des hommes avec une bonne embrassade et il fallait pas que ça dure trop longtemps parce que c'est jamais très facile de dire au revoir à un bon ami quand on sait qu'on se reverra pas très souvent.
Donc nous voilà enfin réunis, la belle équipe de ce road trip sauvage qui devrait nous emmener jusqu'à Durham (Caroline du Nord): Jee, Erik, Jeannot et moi.
On charge les bagages dans le coffre, Jee s'est chargé des courses et il a préparé suffisamment de sandwichs pour 2 jours de voyage. Le coffre plein, nous quittons les rues de Montréal par une nuit fraîche.
Jeannot et Jee, les deux pilotes!
Quelques heures plus tard, nous sommes déjà à la frontière.
L'ENTRÉE DE LA DOUANE :
Simple contrôle de papiers.
-"Ah, y'a un français avec vous?
Veuillez me suivre."
On va donc s'installer dans un poste de la douane où on me fait remplir quelques papiers. Ça allait être réglé quand soudain un incident se produit.
Un douanier rentre et appelle celui qui s'occupait de mes papiers: "Hey, on va avoir besoin de toi ici!".
L'autre s'excuse et disparaît au pas de course.
Ils reviennent à 4 avec un homme noir à peu près de mon âge.
Il porte un gros baluchon de toile pour tout bagage. Ils lui demandent de les suivre.
Il est désespéré et se presse contre la grande baie vitrée.
Il se retourne, se met à pleurer.
Il sanglote "Je veux juste pouvoir voir mon fils."
"Quel est votre nom, Monsieur?"
"Quel est votre nom?"
Il s'allonge sur le sol et est secoué de sanglots.
À ma grande surprise, les douaniers ont l'air ému eux aussi.
Ils lui demandent de se relever et de les accompagner dans une cabine privée.
"Vous pourrez avoir plus d'intimité."
La scène semble durer une éternité.
Finalement il s'opère et saute sur ses pieds. Son visage est complètement transformé, il ne pleure plus, il a les yeux résignés et fiers. Il aurait joué la comédie?
Dur à savoir. Ensuite ils l'emmènent dans une cabine privée et mon douanier revient.
Nous ne saurons pas la fin de l'histoire.
Curieuse entrée en Amérique.
On me rend mon passeport: "Bienvenue aux États Unis d'Amérique!"
PS: Les photos ne sont pas de moi mais de Erik Ayotte.
Tuesday, May 20, 2008
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2 comments:
Trop drole, sur le video, on entend le hockey a la radio!
ouais! Cool que tu l'ais remarqué.
Mais pour ces choses-là t'as l'oeil!
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