J'ai finalement reçu la semaine dernière le dernier album de Portishead:Third.
Bon, sur le net, j'ai lu tous types de commentaires, ce qui est bien normal après la sortie d'un tel évenement. Dix ans d'attente, ça a de quoi rendre les gens difficiles.
Et puis faut bien dire que créer une suite à deux albums qui ont littéralement écrasé une génération sous la qualité de leur son, c'est pas chose facile.
Bon, j'ai maintenant suffisament d'écoutes derrière l'oreille pour m'être fait une opinion de cet album et mon verdict est: Excellent album!
Il emprunte beaucoup moins au Hip-hop abstrait que les premiers opus (quasi absence de scratchs et de beats lourds) mais il arrive à garder toutefois une vraie identité Portishead. Les ambiances sont profondes et la voix de Beth est puissante dans son blues moderne. Côté nouveauté, il y a une grosse importance donnée à des mélodies guitares un peu folk et aussi des beats années 80 qui peuvent surprendre mais en fait se fondent très bien au décor mélodique que dresse cet album.
Au niveau des textes, on reste dans l'esprit torturé de Beth Gibbons même si cet album est moins oppressant, curieusement plus lumineux que les précédents.
Vous vous souvenez du "'Cause nobody loves me, It's true, Not like you do"?
Bien,on a maintenant "'Cause I don’t know what I’ve done to deserve you, And I don’t know what I’ll do without you".
Y'a comme un joli écho, non?
Un reproche: un ou deux titres semblent se terminer un peu facilement, on se demande s'ils ont suffisamment été travaillés.
Parmi les perles, je retiens notamment les fantastiques "Nylon smile", "We Carry On" et "Magic Doors"...
Enfin, sans pouvoir affirmer que Third est leur meilleur album (Bien que Radiohead soient apparement eux de cet avis), c'est définitivement un excellent album que je conseille vivement!
PS: Autre chose très marquante, le dernier titre se termine avec quelques grands coups d'un instrument bouddhiste (une sorte de cor extrêmement long qui pourrait être ça:
"Trompes longues (doungtchèn ou Rag Dun):
Composées de tuyaux télescopiques en cuivre ou en argent, et souvent décorées avec de l’or, elles peuvent dépasser une longueur de 4 mètres. Elles émettent trois sons: grave, médium, aigu. Les joueurs de trompe émettent les sons tout d’abord doucement, puis plus fortement, avant de les laisser décroître. Elles se jouent par paires, pour assurer la continuité du son, les deux exécutants reprenant leur souffle en alternance.") que nous avions eu la chance d'écouter lors d'une célébration boudhiste dans le Monastère de TaGong (Sichuan). Beau souvenir!
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